La rénovation énergétique des logements est de plus en plus une urgence sociale. Si plusieurs milliers de ménages sont exposés au froid en raison de la performance énergétique peu efficace de leur logement, le nombre de passoires thermiques a, en dépit des multiples mesures en vigueur, peu baissé. Au banc des accusés, la complexité des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique notamment.
Des objectifs manqués qui révèlent un système défaillant
L'année 2024 devrait marquer un tournant décisif avec 700 000 logements rénovés. La réalité ? Seulement 91 374 rénovations d'ampleur ont été réalisées, soit moins de la moitié de l'objectif initial de 200 000 rénovations d’ampleur. Cette performance décevante contraste avec les 340 800 rénovations par geste recensées, moins efficaces pour améliorer durablement la performance énergétique. Cette situation révèle l'échec des pouvoirs publics à orienter les ménages vers des solutions performantes. Pendant ce temps, la précarité énergétique s'aggrave : près de 60 % des Français déclarent avoir souffert de la chaleur chez eux, témoignant de l'urgence d'agir.
Face à ces dysfonctionnements, l’UFC-Que Choisir propose plusieurs pistes d’amélioration. La mise en place d’un guichet unique regroupant toutes les aides financières à la rénovation énergétique vient en pole position des propositions. Cette liste devra inclure les aides aux travaux isolés de rénovation. L’association propose également la création d’un comparateur officiel et gratuit des primes Certificats d’économie d’énergie (CEE). Une augmentation des montants d’aide proposés aux ménages modestes et intermédiaires permettrait en outre d’augmenter le nombre de projets de travaux de rénovation énergétique globale.